Histoire du jumelage Sauvian – Paliseul et du Salon Couleur du Sud

 Le jumelage

Sauvian – Paliseul

A l’heure où tout le monde met l’Europe à toutes les sauces, la commune de Paliseul a décidé, voici quelques années déjà, de rendre ce concept un peu plus concret en nouant un jumelage officiel avec une autre collectivité locale. Les hasards de la vie ont fait que la municipalité de Sauvian dans le sud de la France est entrée en contact avec celle de Paliseul en 1991. Comment ? L’oncle de l’ex-député fédéral Jean-Pol Poncelet (Carlsbourg) habitait le sud de la France. C’est lui qui a, via son neveu carlsbourgeois, informé Paliseul du souhait de la municipalité de Sauvian de trouver un jumeau dans un pays francophone. Jean Bertrand, le bourgmestre de l’époque, a convaincu les forces vives locales de concrétiser cette idée. A Sauvian, le maire M. Roquet, a fait de même.

Premières rencontres… Le courant passe bien, très bien même. Début 1992, à l’unanimité, les conseillers communaux de Paliseul décident d’unir les destinées de leur terroir à celles de Sauvian. Là-bas, les élus locaux font de même. La Charte officielle du jumelage est signée à Paliseul en mai 92. Elle le sera à Sauvian, en juillet de la même année. Pendant 10 ans, Sauvian est venu chaque année raffermir ses liens avec Paliseul au printemps, tandis que Paliseul se rendait dans le sud de la France durant l’été. Depuis le dixième anniversaire, pour limiter les frais largement supportés par les familles d’accueil, Paliseul et Sauvian se rendent l’un chez l’autre alternativement : une année Sauvian vient à Paliseul – ce sera le cas en 2010 – tandis que l’année suivante Paliseul va à Sauvian.

Dans les premières années, à Paliseul, le jumelage fut concrétisé sur le terrain par le syndicat d’initiatives, épaulé par l’association des commerçants. C’était l’époque des grandes organisations avec notamment les concerts de vedettes de la chanson française : Daniel Guichard (le plus célèbre habitant de Sauvian), C Jérôme, Demis Roussos et Hervé Villard ont animé de mémorables soirées. Par la suite, l’organisation des festivités fut prise en main par une association spécialement créée à cet effet : l’ASBL « Comité de jumelage Paliseul-Sauvian ».

Depuis le début, la solidité du jumelage est basée sur d’intenses relations amicales – beaucoup de familles se retrouvent en dehors des organisations officielles – mais les échanges scolaires, politiques et économiques font également partie de la tradition.

A ce propos il est utile de préciser que le cercle des familles d’accueil est largement ouvert : les comités de jumelage des deux communes se chargent de nouer des contacts entre des familles qui expriment le souhait de faire partie de cette belle aventure.

Sauvian est situé dans le Languedoc-Roussillon (département de l’Hérault) à deux pas de Béziers et à 6 km de la Grande Bleue. Historiquement petit village rural, la commune a vu sa population quadrupler en 20 ans, notamment grâce à la proximité de métropoles comme Béziers et Montpellier. Le village historique est typique de la région : ruelles tortueuses, maisons blanches ou jaune pâle, toits de tuiles, porte médiévale…

 Le Salon Couleur du Sud

Au commencement, il y a eu le jumelage entre les deux communes de Paliseul en Belgique et Sauvian dans le Sud de la France. Un jumelage comme les autres ? Celui-ci dure depuis 29 ans, grâce à la complicité des familles d’accueil de part et d’autre de la frontière.

Au commencement, il y a eu aussi la volonté de promouvoir les échanges économiques entre les deux régions, plus particulièrement de valoriser le travail des artisans. L’idée d’une foire aux vins et produits du Sud a germé dans la tête de plusieurs personnes lors des derniers échanges entre Paliseul et Sauvian. La rencontre, en 2009, entre le directeur de « Béziers Méditerranée Oenopole » et les animateurs du jumelage, a été le détonateur. Depuis, le projet a grandi parallèlement à l’accueil des familles.

Coïncidence, le jumelage a débuté au moment où le vignoble du Sud de la France a entamé une grande mutation et de nombreuses restructurations. En une génération les vignerons du cru ou de nouveaux venus ont rompu avec l’image de producteurs de litres étoilés pour parier sur la qualité de leurs produits. Aujourd’hui, nous dégustons une production régulière et variée qui n’a plus rien à voir avec le « gros rouge » des années 70. Pour beaucoup de néo-vignerons le Sud fait office de terre promise. Pour des grands noms du vin (Rothschild, Cazes…) c’est un investissement prometteur. Le sursaut vers la qualité a été une résurrection pour beaucoup de caves coopératives.

         A Paliseul, on veut valoriser ce travail tout en pariant également dans un mouvement de renforcement mutuel sur les valeurs sûres du grand Sud de la France.